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Malory : « Il y a d’innombrables possibilités pour réussir en Martinique! »

Nous avons rencontré Malory Beaujolais; Doctorante en électrochimie, la jeune martiniquaise revient sur son parcours et l’accompagnement par le Groupement de Créateurs.

Bonjour Malory, pourrais-tu te présenter ?

Je m’appelle Malory Beaujolais. J’ai 25 ans et je suis actuellement en deuxième année de thèse pour la préparation d’un doctorat en Électrochimie. Je suis née et j’ai grandi à Saint-Joseph. J’ai commencé mes études supérieures – après un bac S – avec un BTS « les Métiers de l’eau » au LPO Joseph Pernock (Lorrain). J’ai ensuite poursuivi en Métropole à Strasbourg, Metz et enfin Lyon, où j’ai fait mon stage de fin d’études de master 2 en Environnement, Écologie et Écotoxicologie. Je suis revenue il y a environ 3 ans pour remplacer un professeur de BTS au lycée du Lorrain. J’ai ensuite postulé à l’élaboration de cette thèse que j’ai commencée en 2020.

Comment as-tu été amenée à te rapprocher de la Mission Locale du Centre de la Martinique et qu’est ce que cela t’a apporté ?

Je me suis rapprochée de la MILCEM afin de bénéficier d’un accompagnement à la création d’entreprise. En effet, depuis mon retour en Martinique j’ai pris conscience de la richesse de l’île et des nombreuses opportunités relatives à la création d’entreprise. Je me suis donc mis en tête de monter un projet d’entreprenariat ! N’ayant pas de connaissances dans ce domaine, j’ai cherché des organismes susceptibles de m’aider. On m’a parlé de la MILCEM et je me suis inscrite rapidement. Peu de temps après mon inscription j’ai été recontactée et mise en relation avec une conseillère qui m’a inscrite à un programme : le Groupement des créateurs; le concept m’a tout de suite plu ! J’ai suivi des ateliers et j’ai participé à des évènements qui m’ont permis d’en apprendre plus sur l’entrepreneuriat en Martinique. Actuellement, l’accompagnement dont je bénéficie me permet de mieux formaliser mon projet et de bénéficier de contacts pour parfaire l’élaboration de ce dernier. 

Malory voudrais tu nous parler en quelques lignes de ton projet lié à la chlordécone ?

J’ai été recrutée par le Laboratoire des Matériaux et des Molécules en Milieux Agressifs (L3MA) pour travailler sur la conception d’un dispositif qui utilise la technologie de la pile microbienne pour dépolluer les environnements pollués par les pesticides. Le principe est d’utiliser des bactéries capables de dégrader les polluants comme la chlordécone, et participer à une activité électrique. On souhaite utiliser cette dernière capacité des bactéries pour stimuler leur activité et optimiser la dégradation des pesticides pour dépolluer l’environnement. On se base pour ça sur l’étude d’une pile microbienne à partir d’échantillons de mangrove.

Que dirais-tu à un jeune qui aimerait se lancer dans l’entrepreneuriat ? 

Ce que j’aimerais dire à un jeune qui souhaite se lancer dans l’entrepreneuriat, c’est qu’il y a d’innombrables possibilités pour réussir en Martinique. De nombreux organismes accompagnent les jeunes qui veulent créer ou reprendre une entreprise. Il est possible de se former et d’être accompagné pour tous types de projets. Les seules choses dont on doit se munir pour s’engager sont les suivantes : de la détermination pour poursuivre ses efforts même quand les choses deviennent plus difficiles, de la rigueur – parce que il est toujours possible de très bien faire les choses – et de la curiosité, parce qu’on apprend toujours de chaque situation et de chaque rencontre.