Portraits

Interview d’Alexia Cocol, accompagnée par le Groupement de Créateurs de Sénart

Quel a été votre parcours avant d’intégrer le Groupement de Créateurs de Sénart ?
J’ai obtenu un BEP vente action marchande, puis un Bac Pro commerce. J’ai fait beaucoup de stages pendant mes études, j’ai ensuite été vendeuse puis assistante de clientèle dans un service après-vente, ça a été assez facile de trouver du travail car dans la vente ils prennent souvent des personnes non qualifiées. Mais je me suis peu à peu aperçue que le commerce, ce n’était pas fait pour moi : rester debout, entrer en contact avec le client pour presque le forcer à acheter quelque chose, ça ne me plaisait pas.
J’ai toujours eu un lien particulier avec les enfants donc j’ai cherché à travailler avec eux, mais le secteur de la puériculture ne m’intéressait pas car je ne voulais pas non plus m’en occuper toute la journée. Un jour, je cherchais un cadeau original pour une copine qui venait d’accoucher et je suis tombée sur le site de l’association française de massage pour bébé. J’ai vu qu’on pouvait devenir instructrice donc j’ai fait la formation. Aujourd’hui je suis certifiée au niveau international en tant qu’instructrice pour massage pour bébé.

Comment avez-vous connu le dispositif Groupement de Créateurs ?
Peu après ma formation d’instructrice pour massage pour bébé, j’ai appelé le Pôle Emploi et je leur ai dit que je voulais créer mon entreprise. Ils m’ont conviée à une réunion d’information où on m’a conseillé de venir au Groupement de Créateurs.

Qu’est-ce que vous a apporté le Groupement de Créateurs ?
J’ai dû faire une phase d’émergence accélérée car je suis arrivée fin septembre 2010 au Groupement de Créateurs et la phase de formation au DUCA a commencé le 4 octobre. J’ai donc eu une semaine pour préparer mon dossier pour le jury mais ça m’a suffi car j’avais déjà un projet bien défini, je venais d’acquérir un savoir- faire, un métier, j’étais juste perdue parce que je ne savais pas par où commencer pour créer mon entreprise, comment faire pour être dans la légalité et éviter de donner des cours au noir. Le Groupement de Créateurs m’a aidée à trouver les solutions, à savoir quoi faire. On sait où on va, comment on y va, pour qui et pourquoi.

Comment votre projet a-t-il évolué depuis votre arrivée au Groupement de Créateurs ?
Mon projet au départ était de donner des cours de massage pour bébé. J’avais aussi pour idée de diversifier mon offre en vendant des couches lavables mais j’ai mis ce projet de coté car je me suis rendue compte qu’organiser les cours de massage me prendrait beaucoup de temps, donc pour l’instant, je ne ferais rien d’autre.
Concernant les cours de massage, je savais des choses par rapport à mon métier, mais au Groupement de Créateurs j’ai appris tout ce qu’il y a autour pour gérer l’organisation, la communication, la facturation, la comptabilité, etc. J’étais perdue maintenant je sais où je vais.

Où en est votre projet aujourd’hui ?
Je ne vais pas ouvrir tout de suite car je préfère ne pas emprunter et apporter l’apport moi-même. Donc il me faut encore économiser, en mai et juin je vais garder un bébé, puis je compte aussi travailler en juillet et en août. J’espère ouvrir en septembre sur Sénart et un peu en Essonne, mais de toutes façons il faudra d’abord que je trouve un travail à mi-temps et après j’ouvre mon entreprise en auto-entrepreneur. Les massages pour bébé ne sont pas du tout connus en France encore alors qu’ils se sont développés dans pleins d’autres pays. Je sais qu’en France les parents sont très réceptifs et intéressés donc il suffit juste de communiquer. Dans un premier temps je me déplacerai à domicile tant que je n’aurai pas de local. Généralement les parents préfèrent les cours individuels, mais plusieurs mamans peuvent s’organiser pour participer à un cours en groupe. Je pourrai aussi intervenir dans les crèches.

Propos recueillis par Mélanie Coutard et Cécile Campy